Propriété de la famille Lelièvre depuis 1997, la Manufacture Tassinari & Chatel est le fruit d’une lignée considérable et quasi dynastique : quatre générations de Pernon, deux générations de la famille Grand et quatre générations de familles Tassinari et Chatel.
Louis Pernon, un « tisseur de drap d’or et d’argent » crée la Manufacture à l’apogée du règne de Louis XIV. L’atelier est situé à Lyon, berceau du tissage de la Soie, depuis la création d’une zone franche par François Ier, dans le « quartier du Griffon » dont l’emblême est repris dans le logo actuel de la société
C’est grâce à Voltaire que Camille Pernon est introduit à Catherine II de Russie pour laquelle il fait intervenir Philippe de La Salle, dessinateur talentueux. Grâce à tous ces développements, la Manufacture possède deux atouts qui vont faire sa force et sa réputation : l’innovation technique et la collaboration avec les meilleurs artistes de son époque.
La fin du XVIIIème signe les sublimes créations pour Louis XVI et Marie-Antoinette dans les Palais de Versailles, Compiègne et Saint Cloud. La Manufacture développe aussi la soierie vestimentaire, se servant de ces voyageurs et artistes pour assoir sa notoriété en Europe.
de Versailles
de Russie
Jacquard
Bien plus tard, en 1806, c’est toujours chez Tassinari et Chatel que Jacquard met au point la machine à tisser à laquelle il a donné son nom.
Entre-temps, c’est dans cette manufacture que les lampas, damas brochés, brocarts et autres tissus de soie connaissent leurs plus beaux développements.
En revenant d’Egypte, Napoléon s’arrête à Lyon et visite les usines. Lors de son couronnement, il décide de rénover les palais dévastés, et pour cela il fait appel à une Manufacture de renom, où Camille Pernon travaille dans un style très nouveau : le style Empire.
Les réalisations pour les Palais Nationaux tels que les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, Malmaison, Compiègne, contribuent à la renommée de la Manufacture, qui devient l'un des principaux fournisseurs de Napoléon 1er.
Tout au long du XIXème siècle les commandes royales prennent la suite des commandes impériales. Les commandes affluent, tant de France que de l’étranger, où la culture française triomphe partout.
Les créations sont exportées aussi loin qu’en Turquie, en Egypte et en Inde. Avec l’arrivée de l’ère nouvelle et le déclin du mobilier royal, une nouvelle clientèle apparaît, les banquiers, Lafitte, Rothschild et la « Bourgeoisie d’Affaires ».
établit sa réputation dans le monde entier et fait appel à Tassinari et Chatel.
Des décorateurs de renom apportent un renouveau à la décoration modifiant les codes décoratifs habituels, l'Art nouveau puis :
Par sa composition, le velours ciselé de Lucien Magne en 1911, au décor chaleureux répond au style Art Nouveau, et annonce déja l'Art Déco avec ses fleurs rondes et généreuses.
La fin du XXème siècle correspond à une ère de restauration intense. Tassinari et Chatel perpétue son savoir-faire et est capable de reproduire à l’identique des documents originaux.
De 1945 à nos jours, la Manufacture a restauré beaucoup d’intérieurs à Versailles, Compiègne, au Palais de l’Elysée... Comme par exemple à Fontainebleau, avec le velours chiné de la Chambre de Napoléon.
Hors de nos frontières, Tassinari et Chatel a travaillé pour beaucoup de châteaux et de demeures historiques en Europe et dans le monde.
Tassinari et Chatel continue de faire rayonner son savoir-faire en France et à l'étranger en collaborant avec les architectes, décorateurs et tapissiers de son temps.
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